La vivisection est une méthode de recherche permettant l’utilisation d’animaux vivants pour le développement des connaissances biomédicales. Par obligation légale, toute nouvelle substance et tout nouveau médicament doivent être testés sur des animaux avant leur mise sur le marché. Cependant, il est démontré que la recherche expérimentale menée sur les animaux est non seulement inutile mais également dangereuse et trompeuse car fondée sur une erreur méthodologique en considérant les animaux comme des modèles fiables pour l’homme. En effet, aucune espèce animale ne peut être un modèle biologique pour une autre et les concordances entre deux espèces, pouvant parfois être vérifiées, ne le sont qu’à posteriori.
Pourquoi la vivisection est condamnable ?
La vivisection est tout aussi condamnable d’un point de vue éthique, comme l’exemple extrême de comportements anthropocentriques et spécistes (visant à affirmer la supériorité de l’espèce humaine sur les autres), gravement préjudiciables au respect de tous les droits. La vivisection est un crime, quel que soit l’argument utilisé pour tenter de la justifier: que ce soit en invoquant « le bien de l’humanité” ou, comme c’est souvent le cas, pour satisfaire uniquement des intérêts personnels et professionnels.
Actuellement, ce sont surtout les méthodes animalières empiriques, anti-scientifiques et cruelles qui sont utilisées par les vivisecteurs, depuis plus d’un demi-siècle.
– Les tests de Draize :
Ces tests sont pratiqués sur des lapins vivants et non anesthésiés, sur lesquels on mesure le niveau d’irritation oculaire et cutanée des produits cosmétiques et ménagers. Les résultats concernent le lapin et d’autres animaux uniquement, pas l’Homme. Leur peau est aussi souvent brûlée par les U.V pour tester des crèmes solaires.
– Les tests de toxicité aiguë et D.L. 50 (dose létale 50%) :
Ils consistent à augmenter la dose de substance chimique, jusqu’à provoquer la mort de 50% des animaux suppliciés. On procède à des injections, des gavages ou des inhalations. Les animaux ayant survécu sont également tués pour comparaison.
CES TESTS SONT EFFECTUÉS POUR FOURNIR UN PARAVENT LÉGAL AUX FABRICANTS. LEUR SIGNIFICATION POUR L’HOMME EST NULLE, CAR IL N’EXISTE AUCUNE LOI SCIENTIFIQUE QUI PERMETTE DE TRANSPOSER LES RÉSULTATS D’UNE ESPÈCE À UNE AUTRE.
Il existe des alternatives !
Les méthodes de substitution dans ce domaine, et dans bien d’autres, sont nombreuses et scientifiquement reconnues, mais le manque total de coordination au sein des laboratoires de recherche empêche la validation scientifique et légale de ces méthodes, entraînant une utilisation massive, absurde et cruelle d’animaux.
Situation incompréhensible en cosmétologie, car le Parlement européen avait voté dès le 21 avril 1993, l’abolition des tests sur animaux. Depuis, l’interdiction sera efficiente pour les produits finis fin 2004 – et pour les ingrédients, malheureusement et seulement qu’en 2009 ! Pourquoi ?
Les tests scientifiques de substitution sont en réalité des méthodes rigoureuses issues des biotechnologies. 5Biochimie moléculaire, biologie cellulaire et moléculaire, et des Méthodes instrumentales de pointe). Cependant, des laboratoires pratiquent encore l’expérimentation animale, parce que les chercheurs ne sont pas formés à ces méthodes de biologie moderne, et surtout parce que les tests animaux permettent de fournir aux fabricants n’importe quel résultat pseudo scientifique, pour « blanchir » officiellement les substances et légaliser leur vente. 50% d’entre elles étant probablement très toxiques par micro accumulation sur le long terme.
Ce qui a amené l’Union Européenne à envisager de retester les 60 à 100 000 molécules chimiques utilisées couramment. Nous nous sommes opposés à tout usage de l’animal pour ce projet, lui-même en contradiction avec la directive européenne 86-609 CE.
À titre d’exemple, dans le cadre des Méthodes Substitutives, les laboratoires « In vitro international » aux U.S.A ont mis au point une batterie de tests : Eyetex, Skintex, Solatex.
Le système Eyetex (Ocular Safety Evaluation System) est fondé sur l’observation que la majorité des substances irritantes pour l’œil produisent une opacification de la cornée. Le système est fondé sur l’agrégation in vitro d’une matrice synthétique de protéines simulant le processus d’opacification de la cornée tel qu’il a été observé in vivo.
Le système Skintex fonctionne de même (c’est à dire une matrice macromoléculaire protéinique mise au contact de la substance à analyser) en permettant d’évaluer l’irritation cutanée.
Il en va de même pour le système Solatex qui permet d’apprécier la photo-irritation et la protection solaire offerte par un produit.
Il existe trois niveau de toxicité :
– La micro toxicité :
Elle se situe au niveau du silence clinique, c’est la détection des crypto intoxications, les plus habituelles dans les contextes chimiques actuels des nations industrialisées, qui sont secrètes et cumulatives sur le long terme. (Cf les campagnes W.W.F. et E.C.E.A.E)
Ces tests doivent être conduits au niveau sub-cellulaire.
– L’infra toxicité :
C’est le stade infra clinique. On y observe également des lésions cellulaires en plus des lésions sub-cellulaires.
– La toxicité aiguë :
Menée sur des animaux mais toujours instransposable à l’Homme. Alors que les centres anti-poisons ont déjà la réponse pour la plupart des produits !
Au lieu des tests utilisant les « animaux de laboratoire » existe le protocole P.A.P.A (Protocole Alternatif Pro Anima) utilisable en toxicologie : donc en cosmétologie et pharmacologie. Il est ainsi conçu :
1- Évaluer la toxicité au moyen d’outils informatiques.
On compare les molécules du produit avec les structures chimiques approchantes répertoriées dans une banque de données.
2- Évaluer la toxicité par les tests biochimiques in vitro :
Mimer le tissu à l’aide d’une préparation conçue pour réagir comme le tissu humain. (voir supra, les tests « In vitro international »)
3- Étudier l’action du produit sur des mico-organismes en culture(bactéries, levures, champignons…)
Cet aspect des méthodes de substitution permet de suivre les interactions du produit et de ses métabolites depuis son absorption jusqu’à son élimination. On peut également déterminer la mutagénicité du produit. (Cancérogénicité et Tératogénicité)
4- On peut se livrer à une étude similaire sur des cellules et tissus humains en culture, et sur des tranches d’organes en perfusion, même pour le cerveau.
Dans toutes les cellules humaines existent naturellement des gènes de stress, qui réagissent aux poisons.
Aujourd’hui, nous sommes capables d’isoler et de mettre en évidence les « protéines de stress » issues de ces gènes, dès lors que la cellule est agressée et avant même qu’il ne soit trop tard pour la survie de celle-ci.
Les résultats obtenus sont valables pour l’homme sans acte de foi empirique et hasardeux, et la méthode peut être naturellement utilisée pour les besoins vétérinaires.
CETTE TOXICOLOGIE NOUVELLE RÉELLEMENT SCIENTIFIQUE, DONNE DES CERTITUDES TRÈS ÉLEVÉES SUR CE QUI SE PASSERA, LORSQUE L’INDIVIDU SERA EXPOSÉ AU PRODUIT. L’ANALYSE SE FERA ÉGALEMENT PLUS RAPIDEMENT ET À MOINDRE COÛT. PAR AILLEURS, CONNAISSANT LES MÉCANISMES D’ACTION DU PRODUIT, ON POURRA ÉVALUER SÉRIEUSEMENT SES EFFETS À LONG TERME, ET LA MÉTHODE EST PARTOUT REPRODUCTIBLE.